Que disent nos clients quand ils viennent nous voir ?
Prenons l’exemple de Sam, venu nous demander conseil et assistance le mois dernier :
« Je me suis fait plaquer après 12 ans d’une relation fusionnelle, exclusive, dans laquelle je me suis beaucoup investi au détriment de ma vie professionnelle, de ma carrière. Cette rupture, je ne l’avais pas vu venir, c’était violent, soudain, inattendu. Un sentiment d’injustice m’a traversé et continue de me hanter. Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?
Dans ma tête c’était pour la vie, et puis un jour je me suis levé et j’ai réalisé que j’étais seul avec plein de temps à revendre, une volonté farouche de ne pas rester célibataire et des amis prêts à me donner des conseils dont je me demande aujourd’hui s’ils étaient si bons que ça.
Après ma rupture, sur les conseils de mes amis, j’ai commencé par identifier tous les célibataires de mon entourage, j’ai planifié un rendez-vous avec chaque, j’ai mis à jour mon profil sur toutes les applications de rencontre, j’ai pris rendez-vous avec toutes les agences matrimoniales réputées de la place, j’ai mis à jour mon statut sur tous les réseaux sociaux, et j’ai relancé tous mes amis socialement très actifs pour qu’ils me présentent des gens.
Quand je fais le bilan, ça fait quelques mois que je suis à fond sur le sujet mais j’ai l’impression que plus je mets en œuvre des actions pour rencontrer quelqu’un et plus je me sens seul, étiqueté « célibataire » ; pourtant j’ai un profil attractif, j’en suis convaincu : tout le monde me le dit !! »
Ce que l’entourage de Sam perçoit
- Une personne vulnérable, qu’il faut préserver en ne lui faisant que des retours positifs.
- Une personne qui ressasse son ancienne relation et sa rupture.
- Quelqu’un passant son temps à évaluer des cibles potentielles plutôt qu’à prendre soin de lui et à se mettre en avant de manière simple et attractive.
- Comme Sam fait feu de tout bois, plutôt que de paraitre disponible, il est perçu comme désespéré.
- Il est plus en recherche d’un statut (« être en couple ») que d’une relation.
L’accompagnement que nous avons proposé à Sam
Prendre le temps
Il est urgent de tout arrêter : les tentatives de solution successives mises en place par Sam ne font qu’amplifier sa souffrance et son incapacité à mettre en œuvre des solutions efficaces.
Nous avons donc d’abord travaillé avec Sam sur le deuil et sur le récit de sa rupture.
Ensuite, le temps était venu de faire la paix avec ses fantasmes et ses croyances ; la croyance qui arrivait en tête était : « en dehors de la vie de couple, point de salut ».
Apprendre à parler de soi
Par la suite, nous avons proposé à Sam de prendre le temps d’explorer ses forces, ses besoins, ses attentes, puis de travailler son « pitch » d’approche.
Définir son projet de vie
Ce n’est qu’après ces étapes que Sam a pu se projeter :
- Quelles sont mes attentes, quelle vie ai-je envie d’avoir ?
- Quelle place la vie de couple doit-elle occuper dans ma vie ?
- Quel niveau d’investissement ai-je envie de mettre dans une future vie de couple ?
La recherche
Pour trouver l’âme sœur, il a été essentiel de revoir sa stratégie : plutôt que d’annoncer à son réseau et à son entourage qu’il est célibataire, qu’il recherche l’âme sœur et de demander explicitement de lui trouver des plans de rencontres ou des mises en relation, nous avons conseillé à Sam de mettre l’accent sur son projet de vie, de s’intéresser sincèrement aux personnes qu’il rencontre et de laisser venir la suite tranquillement ; bref, demander tout, sauf l’âme sœur.
Enfin, nous lui avons rappelé que, statistiquement, il y a 70% de chance de trouver l’âme sœur par réseau ou mise en relation. Les 30% restants se partageant entre les applications de mise en relation, les agences matrimoniales et les petites annonces dans les journaux. Il était donc urgent de consacrer l’essentiel de son temps à faire du réseau et les 30% restants pour les annonces, les sites, les agences.
Comme notre métier est d’accompagner la transition professionnelle, notre conseil à tous les Sam pour trouver un job : ne demandez pas de job.
Photo : Leonardo Sanches, Unsplash